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Jeff disparu, c'est au tour de Richie de manquer à l'appel !

 

Après la disparition de Jeff, l'un des quatre, les trois autres copains s'étaient alignés à un nouveau périple délaissant le Vercors, sans imaginer cette fois-ci que l'un des trois périrait. Mais sans que les deux autres comprennent d'abord ce qui avait bien pu se passer pour que leur Richie ait ainsi disparu avant que... Xav se souvient de cette journée de merde et de leurs supputations !

Extraits : Chris semblait vraiment très inquiet, il avait pesté dans la caisse.

- C'est dingue ça, c'est dingue ! 

Tout en restant lucide, il avait de mauvaises ondes. A plusieurs reprises, il me répéta qu'il avait dû se passer quelque chose.

- Une chute, une chute, il est tombé Xav, j'en suis sûr, une chute de merde et il ne peut pas nous joindre.

Pas de trace de Richie sur la route du col. On oriente nos recherches de l'autre côté du col, des fois que l'on se soit manqué là-haut, il a pu suivre le GPS et continuer sur Laprade Basse, passage obligé du parcours. Toujours rien. On fait demi-tour, et décidons de prendre l'option de rentrer par Arfons. Ainsi nous avons fait le tour de la forêt par la route. On croise quelques rares promeneurs que l'on interroge, sans succès. Non ! Personne n'a aperçu quelqu'un lui ressemblant. Jean et Serena ne nous donnent pas de meilleures nouvelles. A nous quatre, on approche les quatre heures voire davantage de recherches. C'est flippant.

- Il s'est passé quelque chose de grave. Chris a sûrement raison. Il est défait, encore un truc improbable qui nous arrive, ça le replonge un an auparavant. Quelle malédiction s'abat sur nous, pourquoi, qu'avions-nous fait de mal ?

Il ressassait cela en boucle.

Je demeure plus optimiste, mais, ne pouvant me résoudre à l'idée que mon pote est en réel danger, mon attitude n'est que fragile façade. On est parti à 9h30, et il est 14h30 passées. On fait le point avec Jean et Serena. Bien entendu, on peut tout ratisser de nouveau, mais à quatre, nos moyens s'avèrent limités. Et puis nous n'avons aucun indice de la zone où il peut se trouver. La forêt est immense, faire une chute de vélo, dévaler une pente, il y a des centaines d'endroits possibles pour ce scénario, celui qui, par déduction, semble de plus en plus probable. On est tous convaincus de cela. D'un commun accord, nous prévenons la gendarmerie. Dans la situation d'urgence où nous nous trouvons, les faits rendent cela inévitable. Il nous faut faire vite dans nos vaines recherches, un temps précieux a déjà été perdu.

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NOS VIES DERAILLEES, Xavier LOPES, ISBN n° 978-2-918296-62-1