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Clémence Elder-Coué... Regards sur l'affaire Ranucci

 

Elle avait publié voici trois ans un livre sur l'affaire dont on a, hélas, peu parlé jusqu'à présent et en tout cas bien moins que les ouvrages réalisés par deux policiers (1) qui avaient sans doute à coeur de réhabiliter les précédents enquêteurs dont les manquements sont manifestes, même si le travail de Gilles PERRAULT présente lui aussi quelques incohérences et quelques exagérations. Dans une émission de France-Télévision (ci-dessous), Clémence ELDER-COUE était d'ailleurs revenue sur ce qui l'avait attirée dans l'affaire Ranucci et dans cette exécution trop vite ordonnée alors qu'il subsistait pour elle un doute et qu'elle s'interroge d'ailleurs toujours à l'heure qu'il est parce que tout est affaire de détails. 

Pour elle il est en effet question dans les aveux du jeune niçois d'un pull-over qu'aurait porté la petite victime Marie-Dolorès. Or, on ne retrouvera absolument pas trace de ce pull-over sur le cadavre de la gamine, d'autant que le 3 juin, jour de son enlèvement, il faisait très chaud... Elle met également l'accent sur le fait que Christian RANUCCI était gaucher et que le crime aurait selon d'autres experts été commis par un droitier. Et elle explique pourquoi et ce qui l'a amenée à cette hypothèse. Quant au pantalon présenté par Gérard BOULADOU, l'un des policiers auteur d'un plaidoyer, il n'était pas inondé de sang contrairement à ce que le policier avait soutenu mais de taches qui n'auraient pas pu provenir de cette agression. Quant au couteau retrouvé dans le tas de fumier, elle s'est de son côté livrée à quelques expériences qui n'accréditent pas la thèse défendue par les enquêteurs avançant le fait que les micro-organismes présents dans le tas de fumier avaient "bu" le sang du couteau. Il était donc impossible d'en avoir trouvé sur ledit couteau en déterrant celui-ci.

Ces révélations nous confortent dans l'idée que celui que l'on a trop vite exécuté en juillet 1976 et qui s'est certes empêtré dans des bafouillages sans nom d'abord chez les enquêteurs et la juge di MARINO et ensuite aux Assises, surtout pour faire plaisir à sa mère, ne serait pas l'auteur du crime ! Quand bien même il aurait enlevé la gamine ! Rappelons à ce propos que notre auteur Louis PETRIAC défend de son côté l'idée d'un endormissement provoqué par l'ingestion massive d'alcool et que c'est pendant cet endormissement que la petite Marie-Dolorès aurait subi ce massacre. Il est donc dommage que le comité de révision de l'affaire ait renoncé à défendre ce dossier, alors qu'au vu de ces dernières précisions, la culpabilité de Christian RANUCCI est de plus en plus loin d'être évidente !

L'ouvrage de Louis PETRIAC est disponible dans notre boutique en ligne !

(1) Gérard BOULADOU et Jean-Louis VINCENT  

CHRISTIAN RANUCCI... CE SALE GOSSE ETAIT-IL INNOCENT OU COUPABLE ? Louis PETRIAC, ISBN n° 978-2-918296-59-1