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Rue de la Gare à Aubervilliers... Que s'est-il passé de Juin 1940 à Mai 1945 ?

Rue de la Gare à Aubervilliers... Juin 1940

(Extraits) Il m'arrive de me demander souvent, écrira Louis PETRIAC, de quelle façon ce quartier de la rue de la Gare a pu s'en sortir car les Allemands n'avaient guère tardé à se manifester, Paris ayant été déclarée ville ouverte. A Aubervilliers, ce sera le cas dès le 14 juin 1940 à quatre heures du matin et bien avant que l'armistice ne soit signée à Rethondes avec un Führer exigeant et capricieux qui avait exigé qu'elle soit signée dans le même wagon que celui qui avait servi à la reddition de 1918. C'était une pagaille indescriptible... Certains disaient que les boches coupaient la main droite des jeunes... Les gens étaient pris de panique. Les lieux auraient -ils, tout comme les êtres, des karma à défaut d'être résilients ? Cela ne fait aucun doute, car au début des hostilités, en 1940, les docks des Entrepôts et Magasins Généraux sur la darse de La Charbonnière étaient plus qu'achalandés ! Une politique d'accumulation avait été préconisée, comme si nos dirigeants de l'époque s'étaient attendus à manquer un jour ou à devoir faire face à la moindre disette comme cela avait été le cas en 1870 durant le siège de Paris. Huile, alcool, blé et autres grains, céréales, coton, farine, sucre... tout semblait avoir été prévu pour pallier la moindre insuffisance des productions ! Sans parler de ce charbon débarqué des sites miniers !

Rue de la Gare à Aubervilliers... Juin 1940   

Les entrepôts des Magasins Généraux (photos ci-dessus) ne stockeront pas durant ces années difficiles et notamment après janvier 1943 que ces seules denrées, mais aussi une partie des biens juifs arrachés à leurs propriétaires parisiens avant que ceux-ci soient déportés et que leurs oeuvres d'art prennent la direction de l'Allemagne et aussi de la demeure du gros nazi GOERING. Après la gigantesque rafle de juillet 1942 et après que leurs propriétaires eurent été parqués au vieux Vel d'Hiv de Grenelle, il avait dû y en avoir quelques-unes... 

Que s'est-il donc passé à proximité de ces docks dans cette Cantine de la Gare restée ouverte pendant l'emprisonnement du père de l'auteur ? Son épouse d'alors avait-elle tout d'abord pactisé avec l'ennemi nazi rue de la Gare et participé en compagnie des troupes d'occupation à de folles soirées endiablées ? Il avait vraisemblablement dû y avoir quelques dérapages car tout le monde ne pouvait fréquenter les hauts lieux parisiens réservés aux élites nazies. O, aurait donc bien vécu profitant d'une implantation idéale de cette Cantine de la Gare près des docks des Entrepôts et Magasins Généraux, avant que cette épouse, changeant ensuite son fusil d'épaule à l'été 1944 et la Libération profite de la nouvelle donne, car pour que l'on ait laissé un tel passif en oubliant même de régler la plupart des fournisseurs, cela montre qu'on avait décidé de mettre rapidement les voiles une fois la guerre finie. En atteste la présence des deux aides, dont une aide cuisinière, ce qui tens aussi à démontrer que l'affaire avait tourné et pas seulement durant l'occupation allemande. On n'y avait donc pas manqué de travail, mais sans que le vieux père de l'auteur retrouve trace d'un seul franc d'avoir en mai 1945 à son retour du stalag ! La patronne temporaire des lieux s'était-elle vue repérée pour ses agissements condamnables et des changements de fréquentations bien suspects incitant la nouvelle administration à lui rappeler qu'elle avait des arriérés de cotisations à régler ? Sans qu'elle donne suite au Printemps 1945 à ces rappels, du moins en totalité ?

Un travail de fourmi gigantesque mené par Louis PETRIAC qu'HISTOIRES d'AVANT publié en 2012 avait quelque peu laissé sur sa faim et parce qu'il était désireux neuf ans plus tard de tout savoir sur le quartier de son enfance. L'ouvrage C'était le Roi du Café sera cette fois-ci proposé en grand format d'un peu plus de 210 pages.

Deux ouvrages que vous avez la possibilité de vous procurer dans notre boutique en ligne.

C'ETAIT LE ROI DU CAFE, Louis PETRIAC, ISBN n° 978-2-918296-50-8