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Un pigeon en devenir lâché sur un trottoir... Quelle histoire !

 

Extraits : C'est fou ce qu'il m'a fallu affronter au cours de ces premières journées ! Je crois que je n'étais pas loin d'être devenu, et je pèse mes mots "une véritable pute" à la recherche du moindre protecteur pour pouvoir continuer à faire le trottoir ! D'ailleurs, ne m'avait-on pas justement suggéré pour les besoins de ce premier article de la Dordogne Libre de prendre la pose sur le trottoir assis derrière mon ridicule petit bureau d'écolier, comme si les rôles étaient déjà distribués. Remarquez, les coups de pied au c.. ont ceci de salutaire qu'ils ne guérissent pas seulement des hémorroïdes, mais de quantités d'autres blocages... aussi pour quelle raison n'aurais-je pas accepté ce jour-là d'être mis sur le trottoir ? Même par un proxénète d'occasion et sans que celui-ci se soit rendu compte du comique de la situation ! Rien de mieux pour se faire repérer ! Hélas, j'ignorais encore que tout cela me contraindrait à supporter, et parfois lourdement sans être masochiste, quinze années de maltraitance, sans me rendre compte qu'en subissant comme j'avais subi, je me forgerais au passage un caractère qui est devenu aujourd'hui, nettement moins disposé au "remettez-nous ça garçon !"

Cela m'aidera même après la sortie d'un plaidoyer à embrasser d'autres fonctions que celles dévolues au seul et gentil écrivain public ! J'aurais pourtant tout donné pour l'exercer encore longtemps cette activité, parce que oui, j'avais une vision différente de ce que doivent être les rapports humains ! Et parce que oui, une relation entre deux parties ça n'est pas forcément une relation où la compassion doit trop souvent s'arrêter dès que l'autre commence à faire preuve de trop d'égoïsme. Pourtant, je m'étais longtemps imaginé tenir le prix de la résistance que je venais de m'imposer. Je m'étais même dit le jour de mes débuts que tout pourrait redémarrer avec un soupçon de chance. Des photographies prises début février 1991 puis ensuite, fin avril, trois mois plus tard montrent quel aura été le chemin de croix qui me verra perdre grâce à un régime sans sel une douzaine de kilos en trois mois, malgré un stage à l'AFPA où je n'avais manqué de rien jusqu'à l'été précédent. A plus forte raison après avoir lu le 2 février ce qu'avait dit de moi dans cet article ce premier chroniqueur avec des propos assez mesurés, le moral était donc au beau fixe. Au terme d'une interminable traversée du désert, n'allais-je pas enfin redécouvrir les vertus d'un emploi et recommencer à projeter, à redémarrer quelque chose. Ca n'aurait vraiment pas été trop tôt...

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Louis PETRIAC

SUS AUX VOLATILES, LA CHASSE AUX PIGEONS EST OUVERTE, Louis PETRIAC, ISBN n° 978-2-918296-47-8