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Après quelques semaines passées à fabriquer des petits objets, on passera aux choses sérieuses !

Nouvel ouvrage sur le STO et cette ignominie nazie !
Les nazis s'étaient montrés prévenants, si du moins l'on en croit les premières lettres de ce grand-père du nom de Gabriel BOULOGNE (ci-contre) retrouvées dernièrement par son petit-fils Cédric. En effet, s'il faut lire ces lettres, et cela avant que tombent les premières restrictions touchant le courrier, on avait demandé aux requis de ce STO à Brüx dans la région des Sudètes tchèques de participer à la fabrication de petits objets de consommation en bakélite, vaisselle ou autres. Sans doute avait-on craint que ces "déportés de travail non volontaires" parlent et qu'ils précisent dans leurs lettres à leur entourage quelle était la nature des travaux qu'on leur demandait d'effectuer. 
Mais, passé les premières semaines, on passera à tout autre chose avec la conception, toujours en bakélite, de percuteurs pour les obusiers nazis. Il est vrai aussi qu'entre l'arrivée de ces requis en juin 1943 et donc avant le nouveau désastre de Koursk en Ukraine et la fin de l'année 1943 avec le recul des troupes allemandes, la Wehrmacht commençait à vaciller. Les besoins en munitions militaires étaient donc plus conséquents d'autant qu'à la tête d'un ministère de l'Armement repensé, l'architecte nazi préféré d'HITLER Albert SPEER faisait feu de tout bois afin de s'attirer les grâces de son Führer. Et avec Fritz SAUCKEL "le négrier de l'Europe" les deux hommes s'étaient entendus pour faire appel à de la main d'oeuvre déportée, dont les requis au STO feront partie.
Privé au début de l'année 1944 de moyens d'échange en grand nombre avec les siens comme au cours des premières semaines, il était hors de question qu'en France on puisse être renseigné avec Gabriel sur ce qui se passait en Tchécoslovaquie. Au risque que la Résistance soit renseignée sur ses changements de cadence de fabrication. D'autant qu'après le débarquement allié en Normandie ce sera l'hallali ! Il n'est donc pas surprenant que Cédric BOULOGNE n'ait pas retrouvé les dernières lettres de son grand-père, si du moins il a pu en envoyer car après l'été 1944 et l'attentat visant Adolf HITLER la donne changera !
Son ouvrage contenant ces premières lettres vous pourrez vous le procurer en allant dans notre boutique en ligne.     

Nouvel ouvrage à paraître sur le STO et cette ignominie nazie !

LETTRES D'UN DAMNE AU COEUR DE LA MACHINE NAZIE, Cédric BOULOGNE, ISBN n° 978-2-918296-61-4