Ce sale gosse (tout petit aux côtés de cette mère si protectrice, photo du haut), comme l'avait surnommé notre auteur Louis PETRIAC, avait-il peur de sa mère ? Cette mère qui avait toujours su le protéger face à un père qu'elle avait décrit comme étant un homme violent qui l'avait brutalisée et qu'il avait prévu de retrouver ce fatidique 3 juin 1974 dans les environs de Marseille ? On peut effectivement se poser la question, tant son attitude au fil des événements a pu laisser à désirer, de son arrestation à Nice jusqu'à sa condamnation à mort de mars 1986 devant les Assises d'Aix-en-Provence.
Il est vrai qu'à l'étude des faits beaucoup de choses interpellent dans la défense qu'avait choisi d'adopter le jeune Christian RANUCCI ! Aussi bien face à son avocat inexpérimenté le jeune Jean-François FORSONNEY et ce "obligatoirement" qu'il évoquera, que face à sa mère Eloïse MATHON qu'un enquêteur avait même soupçonné d'être une gagneuse qui faisait régulièrement le tapin en fin de semaine en région parisienne. Ce qui le fera revenir sur des aveux qu'il avait pourtant fait devant les enquêteurs de l'Evêché de Marseille après les accusations d'Aline AUBERT et, plus grave, proférer des éléments qui le perdront à l'encontre de ceux qui devaient le juger aux Assises ! Déjà après son accident, en rentrant chez lui le 3 juin au soir Christian n'avait pas voulu alerter sa mère ni lui raconter ce qui lui était arrivé dans cette champignonnière après cet accident au volant de son coupé Peugeot ! Comme si le petit garçon qu'il était resté, gauche dans ses attitudes, avait craint d'être réprimandé par cette maman trop protectrice qui finissait pourtant par lui pardonner tous ses caprices. Quels qu'ils soient ! Ne l'avait-elle pas d'ailleurs rabroué une première fois à propos de la conduite de ce coupé Peugeot en le privant un temps de la conduite de cette voiture ? Il n'avait d'ailleurs pas été question qu'il lui dise avant son escapade de la Pentecôte 1974 quelle avait été son intention de retrouver ce père dont il avait été privé enfant ! Ah, cette maman qui avait voulu trop protéger son gamin, est-ce qu'elle n'en n'avait pas finalement fait une nouille et un gosse qui avait peur de tout ? Quelqu'un qui aura peur face à des accusateurs d'être pris pour un monstre, ce monstre qu'il n'était pas, même s'il avait voulu emmener cette petite fille faire un tour avec lui en voiture ?... Mais l'avait-il tuée ?
Saura t-on un jour ce qui a pu véritablement se passer ce maudit lundi de Pentecôte ? Même notre auteur se le demande encore, qui continue à se poser bien des questions. Cela étant, fallait-il pour autant condamner ce sale gosse à avoir la tête tranchée ? Non, assurément non !
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CHRISTIAN RANUCCI, CE SALE GOSSE ETAIT-IL INNOCENT OU COUPABLE Louis PETRIAC, ISBN n° 978-2-918296-59-1