Qu'en reste t-il aujourd'hui plus de soixante ans après la signature de ces accords d'Evian le 19 mars 1962 et d'une paix que beaucoup ne voulaient pas. Cette guerre d'Algérie dont on parle à nouveau beaucoup surtout depuis l'emprisonnement de Boualem SANSAL reste un épisode parfois douloureux d'une lutte fratricide entre des gens qui avaient parfois vécu longtemps ensemble avant de s'opposer, même avec une haine rentrée après 1954. Il faut aussi se souvenir que certains des actes commis pendant cette guerre d'Algérie l'ont été du fait d'un gouvernement qui, en 1956 déjà, avait choisi son camp. Sans doute saura t-on, un jour, la vérité sur cette guerre d'Algérie et sur ces légionnaires qui étaient parfois appelés en "renfort" de l'armée française. Il n'en reste pas moins que le témoignage de l'appelé du contingent que Louis PETRIAC avait publié à compte d'auteur, confirme que certains de ces actes sont aussi condamnables que pouvaient l'être ceux commis par les nazis quinze ans plus tôt.
(Extraits de l'ouvrage) : Ce jour là, je me trouvais dans le local des télécommunications du poste de garde avec d’autres collègues appelés. Alors qu’on discutait, l’un d’entre nous, sergent de son état, nous fit part, tout fier et rigoleur, de la dernière trouvaille qu’il venait de mettre au point. Il s’agissait, d’après sa description enthousiaste, d’une matraque conçue avec du fil de fer barbelé entortillé. Pour lui donner davantage de poids, il l’avait lestée de boules de plomb. Son projet était, et là les mots sont absolument authentiques, de l’offrir à ses amis légionnaires !... Toujours avec des mots tout aussi inoubliables, il avait ajouté : « c'est pour qu'ils s’en servent pour frapper sur les couilles et la bite de leurs P.A.M... et j’ai prévu qu’après chaque coup donné, quatre à cinq centimètres de barbaque doivent se détacher » de leur support d’origine ! Lorsqu’on entend ça, il est quand même permis de se demander si Dieu ne regrette pas parfois de nous avoir envoyé un Sauveur... Je ne sais pas si ses amis légionnaires ont écrasé une larme à la vue d’un aussi touchant présent ? Pas plus que je ne sais davantage si son bidule infâme a réussi, après être passé par la phase réalisation, à connaître les délices de sa mise en service ?... Voilà, entre autres, à quoi pouvaient tenir les rapports de franche camaraderie entre les p’tits grivetons de France et celle d’une unité d’élite étrangère.
Séjour de rêve à Boghari est l'un des tout premiers ouvrages qui avaient été publiés à compte d'auteur sous notre premier label DECAL'AGE PRODUCTIONS. C'était en 2007 et Louis PETRIAC venait de commencer à s'intéresser à un autre travail consacré, lui, à la Chanson française avec les COMPAGNONS DE LA CHANSON. S'il a été publié à compte d'auteur c'est surtout parce que l'auteur, Jacques BERMUDEZ était malheureusement opposé à toute suggestion et correction et à tout marketing alors que l'ouvrage abordait une guerre d'Algérie restée dans beaucoup de souvenirs comme une meurtrissure et qu'il aurait fallu échanger davantage lors de sa publication. Les textes non corrigés sont donc ceux qui lui avaient été transmis pour publication.
Ce témoignage sur la torture en Algérie s'ajoute à tous les autres dont certains ont été très fortement médiatisés comme celui qui suit, parce qu'ils mettaient en cause des responsables politiques comme l'ancien dirigeant Jean-Marie LE PEN.
SEJOUR DE REVE A BOGHARI, Jacques BERMUDEZ, ISBN n° 978-2-952411-7-43
Couvrant une période délicate de notre histoire, cet ouvrage commercialisé à un prix de 15 € reste disponible aujourd'hui encore.