Si Bayonne est en demies en cette mi juin au plan rugbylistique, Bernard, lui, était comme au cours des années passées, dans cette histoire déjà vieille de quelques années, léger comme aurait pu l'être un enfant. Mais sans doute la belle Julia n'était-elle pas étrangère à ce net regain de forme de l'ancien Troisième ligne du pack bayonnais ? Il se souvient encore de ce qui les avait alors poussés l'un vers l'autre...
Extraits : C'est vrai que les relations avec une femme me manquaient de plus en plus et, en regardant cette beauté sculpturale d'une quinzaine d'années ma cadette, je ne pouvais que titiller un désir de plus en plus difficile à maîtriser. Surtout après avoir vécu ce que je venais de vivre. Comme si les émotions vécues m'avaient transfiguré. Je ne peux pas dire que j'étais tombé amoureux d'elle, mais je la désirais comme un gosse passant devant une confiserie aurait désiré une friandise et jeté un regard plein d'envie sur un gâteau à son goût. Et je mentirais si je disais que ce gâteau-là n'était pas à mon goût. Je me demandais d'ailleurs souvent si elle ne s'en était pas un peu rendue compte jouant sur le seul charme qui sait être celui des femmes qui s'ennuient et qui sont prêtes à se jeter sur la moindre nouveauté pour se donner l'impression d'exister et se raccrocher ainsi à un peu d'espoir de changement. Et Julia s'ennuyait à mourir dans cette jungle amazonienne. Sans doute avait-elle dû suivre son mari un beau jour sans réellement savoir en quoi consistaient ses multiples activités. Et j'imaginais sans peine ce que devaient être les journées qu'elle vivait à présent, coupée des siens et de cet univers très fashion où elle avait fait ses premières armes. Avec une plastique qui avait dû en rendre fous quelques-uns...
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NEIGE EN AMAZONIE, Frédéric RUHER, ISBN n° 978-2-918296-27-0