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C'est vous, je vous reconnais, dira Aline Aubert au jeune Ranucci !

 

A-t-on assassiné Christian Ranucci ? Une affaire complexe

C'est vous, je vous reconnais, dira Aline Aubert !Oui, c'est moi qui l'ai tuée, mais je ne voulais pas lui faire de mal, je ne suis pas un salaud !

Il est un peu plus de 13h30 ce 6 juin 1974 et Aline AUBERT (à droite sur la photo ci-dessus) vient d'accuser le jeune Christian RANUCCI à l'Hôtel de Police de l'Evêché de Marseille où il était en garde à vue depuis 1h30 du matin après avoir été interpellé la veille au soir jeudi 5 à son domicile de Nice. Le jeune homme va s'effondrer en pleurs et tenter d'expliquer son geste et un meurtre qu'il dit avoir commis trois jours auparavant, mais sans pouvoir dire comment la chose a pu arriver. Et ce sont toutes ses approximations qui le feront se rétracter quelques mois plus tard en déc. 1974 après une reconstitution qui avait déjà laissé apparaître quelques incohérences. Aussitôt prié de reconnaître, par des aveux circonstanciés, ce qui avait pu le conduire à commettre un tel acte, RANUCCI fournira aux enquêteurs plusieurs indications d'une redoutable précision. Oui, il s'était bien arrêté dans ce quartier des Chartreux où il avait cherché à revoir un copain d'armée et oui, il avait proposé à une fillette qui jouait là avec son petit frère de faire un tour en voiture ! Oui, il y avait eu cet accident à Peypin au carrefour de La Pomme qui l'avait vu poursuivi par un homme et, oui, la gamine qu'il avait emmené s'était soudain mise à crier ! Affolé et craignant de passer pour ce qu'il n'était pas, oui il avait fallu la faire taire ! 

Accusé par Aline AUBERT d'être, effectivement, celui qui avait tenté de leur échapper trois jours plus tôt, le jeune homme ne sait pas encore que, condamné à avoir la tête tranchée deux ans plus tard, il ne parviendra jamais à s'expliquer avec des arguments suffisamment convaincants pour éviter la mort. Au terme d'une instruction menée à charge par une juge surmenée, ses défenseurs ne parviendront pas à attirer l'attention sur un certain nombre de faits qui, aujourd'hui encore, laissent supposer qu'on aura jugé un peu trop vite ce jeune homme qu'était Christian RANUCCI et cela sans que le doute ne lui profite.

C'est sur cette affaire restée floue qui continue de passionner un large public quarante-huit ans après les faits, que revient notre auteur Louis PETRIAC en évoquant des points qui n'ont pas été suffisamment approfondis. A découvrir dans notre boutique en ligne !

 

CHRISTIAN RANUCCI... CE SALE GOSSE ETAIT-IL INNOCENT OU COUPABLE ? Louis PETRIAC, ISBN 978-2-918296-59-1