Combien étaient-ils en cette fin d'année 1942 à croire en une vie meilleure ? Même si HITLER et ses nazis, qui occupaient déjà le Paris où il avait trouvé à travailler, venaient de prendre d'assaut cette zone que l'on avait dit libre et qui ne l'était plus ?... Sûrement quelques-uns qui, tout comme le jeune Jean RODON (ci-dessus), pensaient que la guerre c'était pour les autres ! Car, depuis qu'il avait rencontré la jolie et fraîche petite Sophie, la vie, sa vie, s'était illuminée ! Bien qu'il ait perdu cet oncle un peu farceur qui prenait plaisir à le faire enrager, le député communiste du 11ème LOZERAY, embastillé pour appartenir à un parti qui s'était fourvoyé en septembre 1939 en signant un pacte trompeur avec HITLER et von RIBBENTROP !
Jamais pourtant il ne reverra cette belle enfant qui avait fait chavirer son coeur d'adolescent dans le quartier du Marais ! Jamais ! Et sans qu'il tente l'inimaginable à son retour de l'enfer nazi et qu'il essaie de savoir ce qu'elle était devenue, même s'il s'était senti coupable de ne pas avoir pu donner de ses nouvelles pendant ce maudit STO et d'avoir perdu ce petit bout de papier sur lequel elle avait griffonné ses coordonnées ! Putain de culpabilité ! Et tout ça parce qu'en février 1943, il avait dû partir pour cet ignoble service du travail obligatoire créé de toutes pièces par un HITLER ravi d'avoir pu compter sur la mièvrerie d'un certain LAVAL qui avait dû jeter un peu plus le trouble entre ceux qui avaient choisi de collaborer et les autres, ceux qui avaient choisi de rester fidèles aux vraies valeurs de cette France que Jean avait appris à aimer. Surtout depuis le Front Populaire de cet été 1936 et dont il projetait déjà d'orner ses tableaux de jeune peintre ! Comme si la vie avait choisi d'être injuste avec lui, lui qui avait un temps hésité à répondre à cet embrigadement des nazis. Mais y avait-il un autre choix à une époque où les jeunes ne s'étaient pas encore suffisamment organisés pour échapper à ce STO ? Et prendre la tangente n'était pas envisageable avec des parents qui auraient été immanquablement pris en otage par la Gestapo.
Un très beau témoignage, un de plus avec celui du petit-fils de Gabriel BOULOGNE, Cédric, qui vient d'être publié, témoignage de ce que fut pour tous ces jeunes l'entrée en guerre contre l'Allemagne nazie ! Des ouvrages que vous pourrez vous procurer en vous rendant dans notre boutique en ligne et qui vous seront livrés rapidement !
JOURNAL D'UN ADOLESCENT FACE A LA GUERRE, Jean RODON, 978-2-918296-46-1 et LETTRES D'UN DAMNE AU COEUR DE LA MACHINE NAZIE, Cédric BOULOGNE, 978-2-918296-61-4