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Pour Louis Petriac il fallait évoquer tout ce qu'il n'avait pas su voir !

 Il fallait évoquer tout ce que je n'avais pas su voir !

Il fallait évoquer tout ce que je n'avais pas su voir !

Que de souvenirs disparus ! Et que de regrets de ne pas être retourné là où j'avais grandi avant que l'on décide de tout raser en 2010 ! De cette rue de la Gare et de cet endroit où l'on vivait encore du charbon au moment du départ de mon pauvre père en 1971 et de ma fuite (photo ci-dessus) il ne reste aujourd'hui que des photographies comme celle du petit garçon que j'étais dans les années cinquante. Des silos à lessive que l'on peut apercevoir au fond de la rue qui avaient été édifiés en 1958 il ne reste pas davantage de trace. Ils ont disparu eux aussi de même que cette Charbonnière d'où partaient chaque jour des camions chargés de boulets jusqu'à la gueule ! Ne fallait-il pas approvisionner après-guerre tout Paris et la région parisienne ? Tout cela a laissé la place à un immense complexe marchand du nom du Millénaire inauguré en 2011 où des sociétés reines du CAC 40 ont trouvé à y implanter des bureaux. A l'emplacement de notre vieille maison à la devanture rouge abritant Le Roi du Café de mon vieux père ont été érigés des immeubles à la façade en briques et aux larges baies vitrées. Lorsque j'ai revu ce qu'il restait en 2013 de cette rue de la Gare, je n'ai plus rien reconnu. Ni la rue elle-même ni les environs, en dehors peut-être de l'école Charles Hermite où j'avais usé mes premières culottes de garnement et où j'avais appris à écrire avec ce beau tablier à la gloire de la marine (photo ci-dessus).

Alerté par ma soeur, il était impossible que je reste sans réaction et, les images restées en mémoire se bousculant en moi, est né en moins d'un mois en 2012 avec Histoires d'Avant un ouvrage que je devais à tous ces êtres que j'avais côtoyés dans cette rue de la Gare et auxquels on avait volé leur espace. Pour qu'ils ne soient pas morts une seconde fois sous la pioche des promoteurs d'ICADE ! Un second ouvrage bâti autour des premiers textes a été publié où j'évoque la rue de la Gare de la dernière guerre et, en parallèle ce que l'on y découvre aujourd'hui après la crise sanitaire et l'émergence d'un périmètre dévolu au crack et à la cocaïne entre la Porte d'Aubervilliers et la Porte de la Chapelle. 

Si cet hommage vous intéresse, vous pourrez vous procurer cet ouvrage sur la boutique en ligne de mon éditeur !

Louis PETRIAC

HISTOIRES D'AVANT, ISBN 978-2-918296-11-9

Il fallait évoquer tout ce que je n'avais pas su voir !